Mince alors !

Publié le par patatietpatata




On vit à une drôle d’époque. Quand certains luttent en vain pour manger chaque jour à leur faim, d’autres mènent une guerre sans merci contre ces maudites calories, néanmoins indispensables à la vie. La sous-alimentation est devenue un véritable challenge, qu’elle soit subie ou souhaitée, à dépasser ou à atteindre. Pourquoi s’affamer alors qu’on a la chance de pouvoir manger à sa faim ? Cette question, en elle-même totalement absurde, montre où nous en sommes arrivées aujourd’hui, nous, les femmes. Certes, je généralise, mais comment faire autrement face à toutes ces images qui s’imposent à nous au quotidien ?

 

La publicité, pour toucher le plus grand nombre, devrait faire en sorte que nous puissions nous identifier à ce qu’elle nous montre. Or, les mannequins censés nous incarner sont de bien mauvais modèles… Peu de chair, et beaucoup d’os. Et comme elles ne nous ressemblent pas, nous nous sentons obligées de leur ressembler. La minceur représente donc un nouvel idéal qui, par définition, n’a rien d’ordinaire, ni d’universel. Ce canon de la beauté s’oppose paradoxalement à l’abondance et à la consommation, caractéristiques de nos sociétés occidentales. La honte a remplacé la fierté d’autrefois : si l’embonpoint a un jour pu être perçu comme un symbole de prospérité, il est désormais assimilé à la pauvreté. Arborer une silhouette élancée s’avère être un luxe. La beauté s’est amaigrie, et les magazines féminins se sont attribué la lourde responsabilité de faire fuir les kilos en trop. Trop, pas assez… en fait, trop peu. Trop peu d’entre nous parviennent à s’aimer comme elles sont et passent leur vie en équilibre sur la balance, sans véritablement parvenir à trouver leur propre équilibre. Seule certitude, minceur ne rime pas avec bonheur.

 

 

Anne-Charlotte B.


La question était : régime or not régime ? 

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